Le ressort intérieur, contre le global warming

Je viens de terminer 'Anna Karénine'. Dans mon exemplaire de la Pléïade, c'est 'Résurrection' qui lui fait suite. Dont je découvre, comme un électro-choc, les premières lignes dans la traduction d'Edouard Beaux: ' Les quelques centaines de milliers d'êtres humains qui s'étaient rassemblés sur cet espace étroit avaient beau mutiler la terre sur laquelle ils s'entassaient; ils avaient beau écraser ce sol sous des blocs de pierre afin que rien n'y pût germer, arracher toute herbe qui commençait à poindre, enfumer l'air de pétrole et de charbon, tailler les arbres, chasser bêtes et oiseaux, le printemps était toujours le printemps, même dans la ville. Le soleil était chaud. Vivifiée, l'herbe poussait et verdoyait partout où elle n'avait pas été raclée, non seulement sur les pelouses des boulevards, mais encore entre les pavés des rues; les bouleaux, peupliers, merisiers déployaient leurs feuilles parfumées et gluantes, les till...